Tours Plée Constructions mise sur le logement

Avec 135 salariés et un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros, Plée Constructions est une des principales PME indépendantes du bâtiment en Touraine. A Chanceaux-sur-Choisille, au nord-ouest de Tours, cette entreprise familiale, créée en 1931, a connu une histoire mouvementée avec un pic de 450 salariés dans les années 1970, puis un creux avec dépôt de bilan au début des années 1980. Depuis, l’entreprise a remonté la pente notamment sous la conduite de Jean-François Plée, président du comité de direction nommé en 1996. En dix ans, l’entreprise a connu une évolution très rapide, avec un doublement du chiffre d’affaires, ce qui a suscité l’engagement d’une démarche qualité validée par la remise de la certification ISO 9001-2000.

Plan de charge. « Nous avions besoin de nous structurer, explique Jean-François Plée, et de mieux cadrer notre activité, de mieux impliquer nos salariés. » Un résultat jugé aujourd’hui très satisfaisant : « Nos démarches sont formalisées, plus souples. Nous allons gagner du temps et sans doute de l’argent. » En fait, la préoccupation essentielle de Plée Constructions concerne la gestion de son plan de charge avec un an de carnet de commandes, dont 60 % dans le secteur du logement essentiellement privé. Pour le président de Plée, « il y a une véritable envolée du dispositif de Robien pour le logement privé, avec de gros marchés lancés par les promoteurs régionaux dans un rayon de 100 km autour de Tours ». La PME va ainsi mettre prochainement en chantier plusieurs ensembles de logements, au Mans et à Saint-Cyr-sur-Loire, mais aussi du tertiaire aux « Deux-Lions », à Tours, et plusieurs maisons de retraite.

Pour satisfaire ses clients, l’entreprise travaille très en amont pour programmer les travaux et éviter les retards. Seul problème récurrent, la difficulté à recruter du personnel qualifié de terrain. Si l’entreprise a embauché une dizaine de salariés cette année, elle peine à recruter maçons ou bancheurs. Aujourd’hui, Jean-François Plée estime que l’entreprise a atteint une « taille critique ». « Nous voulons stabiliser notre activité, ne pas la développer davantage, insiste-t-il, car cela nécessiterait alors une autre gestion et une autre vision du management. »